Avez-vous déjà senti la vibration subtile et émouvante d’un appel intérieur?
Vous êtes-vous dit, alors, que vous aviez peut-être un destin à accomplir?
Vous vous êtes sans doute imaginé réalisant des choses impossibles?
Combien d’entre-vous avez alors éprouvé, dans les secondes suivantes, le pincement de la culpabilité, de la honte, de l’incrédulité?
Combien sommes-nous à avoir essuyé des moqueries, des critiques ou peut-être des attaques, simplement pour avoir révélé un désir, un appel du cœur, un pressentiment confus?
Et pourtant!
La voix intérieure peut nous paraître déplacée, prétentieuse, disproportionnée, … , IMPOSSIBLE!
Mais rien de ce qui surgit n’est là par hasard.
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Ce que vous vous prenez à rêver n’est pas le fruit d’une lubie. C’est le cri d’une vérité.
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La vôtre. Celle qu’il faut dénicher pour qu’enfin elle émerge et se manifeste.
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Douglas Gerald Hurley
Ce nom vous dit-il quelque chose?
Non?
À moi non plus … jusqu’à ce que notre formateur en coaching nous raconte la fabuleuse histoire que je veux partager avec vous.
J’aimerais affirmer qu’elle est vraie, mais mes recherches sont restées vaines.
Le personnage est réel, mais je n’ai pu vérifier la véracité de son vécu.
Quelle importance d’ailleurs?
Réel ou fictif, cet épisode est un hymne au POSSIBLE qui sommeille en nous et qui nous est ouvert, quand tout nous pousse à croire le contraire.
Voici l’histoire de cet être d’exception.
Et si c’était aussi la vôtre?
Douglas Gerald Hurley naît en 1966 à Endicott, dans l’État de New York. Une petite ville de moins de 20.000 habitants où le revenu moyen per capita se place bien au-dessous de la moyenne nationale. Petite localité relativement isolée, entourée d’immenses plaines, où domine une classe ouvrière beaucoup plus préoccupée par les exigences de la survie au jour le jour que par les fantasmes grandiloquents de l’élite culturelle des mégalopoles américaines. Dans un tel climat social et familial les perspectives d’évolution de la jeunesse restent souvent bouchées.
Sans le savoir, sans même le vouloir, parents et voisins, englués dans l’idée tenace d’un destin qui s’acharne, scellent le destin de tout nouvel arrivant, dès sa naissance.
Doug est l’un de ces enfants élevés à grand peine par un père pour qui la vie n’offre d’autre opportunité que celle d’un travail harassant, déshumanisant et définitif.
À la fin des années 70, l’Amérique se remet à peine de l’enfer du Viêtnam et poursuit sa lutte en faveur des Droits Civiques. La politique extérieure est agitée par les paranoïas de la guerre froide et les affres de la crise pétrolière. Quant à la politique intérieure, les années Carter n’auront pas réussi à inverser le déficit public. Pas plus qu’elles ne seront parvenues à freiner la crise du désemploi. C’est dans ce contexte de morosité économique que Doug partage son adolescence entre une vie scolaire sans aucune espèce d’aspiration, et une existence de petite délinquance sans futur.
Jets de pierres sur les vitrines, saccage de boîtes aux lettres, menus larcins effectués en bande. C’est ainsi qu’il croit échapper à une jeunesse vide de sens et de perspectives.
Nous sommes au début des années 80. Doug a 14 ans à peine et sa présence en classe étonne le personnel enseigant qui jurerait que celle-ci n’est dûe qu’au froid glacial qui règne dans les rues.
Il sommeille au fond de la classe, près du radiateur, comme le font tous les cancres du monde. La veille au soir, la visite inopinée des agents de police au domicile paternel a valu à Doug une raclée monumentale accompagnée d’une suite sans fin de qualificatifs dégradants. Probablement stimulé par une rage alcoolisée, tout le vocabulaire du père y passe. Doug enrage. Il jure de lui prouver qu’il est capable de réussir.
Mais ces promesses intimes sont de courte durée.
Une fois en cours, Doug s’endort et le professeur de maths ne fait rien pour l’en dissuader ; trop heureux d’avoir enfin la paix en classe.
Lorsque la sonnerie retentit, Doug découvre l’énoncé d’un problème au tableau. Se rappelant sa promesse, il s’empresse de le noter sur son cahier.
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Modifier ses croyances est le fruit d’une décision toute personnelle.
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À cet instant, Doug ignore tout des conséquences de cet acte unique.
Il est sur le point de faire douter son système de croyances.
Une puissante motivation l’oriente vers un choix : concentrer son énergie sur une action précise.
Alors que, ce soir, ses compagnons d’infortune arpenteront sans lui les trottoirs de la ville et continuerons d’exister selon leurs croyances, Doug est sur le point de changer toute sa destinée.
“L’action est la négation de tous les possibles moins un.”
Edouard Herriot
La clé est dans l’action.
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En franchissant le seuil de la maison vide, il part directement dans sa chambre, sort son cahier, se vautre sur le matelas qui lui sert de lit et se plonge dans le problème de maths. À peine en a-t-il commencé la lecture, qu’il se sait complètement dépassé. Mais il ignore aussi la provenance de cette force qui le pousse à s’acharner. Sans doute l’énergie du désespoir.
Les heures passent.
À la maison, les bruits lui indiquent que le père est rentré. Il est 20 heures et ni Doug ni le paternel ne cherchent à se parler. Le ressentiment et la culpabilité plombent l’atmosphère. L’orgueil les empêchent de crever l’abcès. Et Doug s’évertue à percer les brumes de l’inextricable problème.
Rien à faire. Impossible de comprendre.
À plusieurs reprises, il est tenté d’abandonner.
Pourquoi insister puisqu’au mieux, il finira comme son père. Au pire, il vivra de chapardage … comme tant d’autres.
À plus de 22 heures, il se rappelle que son grand frère gardait ses cours de lycée dans sa chambre. Dans le tiroir en bas de la commode, Doug trouve de vieux livres, ainsi que des cahiers de notes. Se pourrait-il qu’il y trouve de quoi résoudre le problème?
Certainement pas. Mais au moins, cela lui permettrait d’essayer. Qu’aurait-il à perdre?
Les heures passent à tourner les pages, à lire des théorèmes, à déchiffrer des signes. Les heures défilent mais le temps n’existe plus. Et à travers les ténèbres, une once de lumière finit par scintiller. Hésitante au début mais prenant corps, dissolvant les ombres qui tentaient de la maintenir invisible. Enfin un sens apparaît.
Il est presque 7 heures du matin et tout devient lumineux.
Doug est pratiquement sûr d’avoir résolu le problème.
Il le tourne dans tous les sens. Vérifications, contre-vérifications. Tout cadre.
Il n’a plus que vingt minutes pour tout passer au propre, enfiler son travail dans son sac et détaler vers le lycée, le ventre vide et comme âme que poursuit le diable.
Cours de maths.
Doug se présente devant le prof, la main tremblante, posant le devoir sur son bureau. Le premier qu’il ait jamais deigné rendre en temps et en heure.
Le prof le regarde, d’abord surpris, puis moqueur. Et c’est sous une avalanche de sarcasmes et les rires de ses camarades que Doug regagne sa place : au fond, près du radiateur.
- “Vous êtes plus nul que je ne pensais, Hurley. Non seulement vous ne rendez jamais les devoirs quand j’en donne, mais vous arrivez même à en faire quand je n’en donne pas. C’est une première.”
Éclat de rire général … sauf pour Doug qui s’assoit, la rage au ventre, un goût de bile au fond de la gorge.
Le reste de la journée se passe dans le plus strict respect des habitudes : Dehors, l’eau des caniveaux gèle tandis que dedans, les profs se succèdent alors que Doug sombre dans un sommeil d’évasion.
Il est presque dix-sept heures lorsque le directeur de l’établissement fait irruption dans la salle de classe. Les admonestations qui réveillent Doug sont loin d’être sympathiques. À l’heure où les élèves iront rejoindre la chaleur du foyer, il devra rendre des comptes dans le bureau du prof de maths. Il y trouvera le directeur, son propre père, convoqué pendant ses heures de travail, ainsi qu’un policeman.
L’affaire paraît d’autant plus sérieuse que, dès son arrivée, Doug est reçu par les coups de son père.
L’adolescent ne comprend rien et seul l’agent semble se mettre de son côté en tentant de calmer les esprits.
- Jeune homme, votre enseignant vous accuse d’avoir dérobé dans son coffre la solution à un problème. Voulez-vous m’expliquer comment vous avez obtenu les clés? Rien ne semble avoir été forcé.
- Je n’ai rien volé. J’ai fait le problème moi-même.
Nouvelle envolée du père, nouvelle floppée de coups sous le regard amusé du directeur. Nouvelle intervention protectrice de l’agent de police sous l’oeil irrité de l’enseignant qui aurait bien laissé faire. Puis la seule proposition intelligente ; celle de l’agent qui propose de mettre le jeune à l’épreuve.
- Allons dans une salle de classe et, sur le tableau, devant nous tous, faites-lui refaire l’exercice.
Après vingt minutes, Doug a fidèlement restitué le raisonnement ainsi que le résultat.
- Facile, dit le prof, il l’aura appris par coeur!
- Qu’à cela ne tienne, rétorque le policier, changez les données et proposez-lui de résoudre un problème similaire quoi que différent.
Alors sous les yeux ahuris d’étonnement des quatre adultes, Doug reprend le cheminement. Tout devient facile. La craie semble mûe par une force extérieure. Puis, de ligne en ligne, de signe en signe, de chiffre en numéro, Doug parvient à résoudre à la perfection le nouveau problème qui lui est soumis.
Forcé de reconnaître l’incongruité de la thèse du vol, l’enseignant déclame :
- C’est impossible! Ce problème est un de ceux qui sont pratiquement impossibles à résoudre. Seuls quatre mathématiciens dans tout le pays sont capables de cela. Il n’y en a pas dix dans le monde entier et je suis l’unique à pouvoir le faire dans tout l’État de New York. Je l’ai écrit sur le tableau lorsque, à la fin du cours, hier matin, un des élèves m’a demandé de fournir un exemple de problème insoluble.
La suite de l’histoire n’est pas du domaine de l’impossible. Pourtant, pour Doug et tous ceux qui le connaissaient, elle relève de l’inimaginable :
“L’impossible recule toujours quand on marche vers lui.”
Antoine de Saint-Exupéry
“Alors l’impossible devient possible …” Guylaine Joly.
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Diplômé de l’Académie d’Owego (État de New York) en 1984 (Équivalent du baccalauréat), il obtient son diplôme en ingégnierie civile avec mention très honorable à l’Université de Tulane (État de New York) en 1988.
Intégré dans le Programme du Corps d’Entraînement des Officiers de la Résèrve Navale des États-Unis (NROTC) ainsi que dans le Corps des Marines des États-Unis (USMC), il développe sa carrière à la NASA, en tant qu’ingénieur, pilote et astronaute au sein de nombreuses missions spatiales.
Au vu du contexte dans lequel il a grandi, qui aurait pu prédire un si prestigieux curriculum?
C’est dire le poids que les croyances peuvent avoir sur les pensées, les actions, la destinée.
Nous pouvons nous poser la question de savoir ce qu’il serait advenu de Doug s’il s’était tiré de sa léthargie avant que la sonnerie ne l’arrache à son désir d’échapper à une réalité douloureuse et scellée une fois pour toutes.
En effet, que se serait-il passé s’il avait su que le problème que l’enseignant écrivait au tableau n’était qu’un exemple d’énigme mathématique impossible à résoudre?
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Et vous?
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Vous direz certainement que Doug possédait une disposition pour les mathématiques.
Assurément! Cette lumière particulière brillait en lui. Un feu que le carcan des croyances rendait invisible à tous. Même à lui.
Il hébergeait pourtant cette étoile.
Et vous?
Quelle étoile hébergez-vous en secret?
Celle des maths?
De la philosophie?
Votre appel intérieur concerne le sport, la musique, l’écriture ou les arts graphiques?
L’accompagnement des personnes en souffrance, l’enseignement, le droit, les affaires ou l’aventure?
Et vous?
Vous êtes-vous déjà entendu dire que c’était impossible? …
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Juan Manuel Salido Pena
Coach de Neurosciences Appliquées
Cher Juan,
Gratitude à la vie, qui nous a fait nous rencontrer, toi, Nathalie, Mo, Ann et moi.
Nous associer dans une collaboration que je juge magique est le fait d’une magnifique synchronicité.
Elle me fait dire que le bon moment s’aligne avec les bonnes personnes quand nous y avons et travaillé et su le provoquer comme l’accueillir.
Je suis tranquillement assise, dans mon bureau, à lire cet article et je suis « époustouflationnée », comme je me plais à le dire dans mes mots à moi !!
J’ai littéralement éclaté en larmes, en lisant ce petit bout de phrase pile au milieu de ton texte, au détour d’une phrase.
Tu sais pourquoi !!
L’IMPOSSIBLE est décidé par les autres.
NOUS détenons ce pouvoir de rendre tous les impossibles, POSSIBLES !!!
Personne ne peut faire ce travail à notre place !
Cet exemple que tu donnes est magnifique en ce sens ! QUELLE RÉSILIENCE SI BIEN ILLUSTRÉE.
Cet article est beau, tant l’histoire, que le message qu’il transmet, que le lien avec le coaching que tu sais faire.
Il est magistral, car sobre, clair, comme seul un auteur de talent, peut l’écrire. Combien depuis plusieurs mois, je te le dis, et redis, tu as le talent des mots.
Tu écris avec ton cœur, rempli de cette bonté, cette intelligence émotionnelle aussi forte que celle intellectuelle.
Je savais dès le début que ce talent, ta sensibilité, ta formation double de coach et thérapeute, allait nous amener au delà du POSSIBLE.
Avec toi, Ann, Mo, nous avons touché à ceci ; rencontrer cette « zone de génie » unique à chacun.
Chacun de nous et ceux qui seront coachés par toi, ceux qui te côtoient, vont être touchés par ce que tu es, véhicule comme valeurs et messages de vie sur les impossibles justement !!!
Je viens de finir la semaine de séminaire de L’inaq, et tu rajoutes à mon bonheur et mon sentiment de plénitude actuel.
Tu nous offres LÀ, ton unicité, ta grandeur, faite de pureté et authenticité !
Merci cher Juan,
Oh que oui,
cet article est un bijou « COACHEMENT » PARLANT
Humainement il est un trésor à s’approprier par tous ceux que la vie va marteler ce tristement :
« tu ne feras, seras, jamais rien de et dans ta vie » !!
Tu es passé dans ta zone de génie en nous offrant tes mots, enfin, enfin, et tu le sais maintenant.
Nous en profitons et combien je suis fière de toi !
Comme le dit si bien notre Nathalie : tu as tant de choses à dire, et tu le fais si bien !!!!
MERCI infiniment mon ami
Guylaine