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De l’Ombre à la Lumière … PARTIE 3/4

Chers lecteurs,

Voici, aujourd’hui, deux notions supplémentaires qui nous aideront à illuminer notre chemin à la recherche du Soi.

J’espère que la lecture de la dernière partie vous aura permis d’avancer encore plus dans cette quête.

Deux sujets pour cette fois, cela peut paraître peu.

Mais croyez-moi, ce sont deux aspects de taille.

Vous noterez que j’affectionne particulièrement le dernier concept traité aujourd’hui.

Il s’agit du “contrôle versus le lâcher-prise”.

C’est, selon mon point de vue personnel, un des aspects les plus signifiants concernant l’opposition entre le Soi et l’ego. Un de ceux également qui, une fois entrevu et maîtrisé donne toute sa couleur au Soi et décrédibilise l’ego auquel nous donnions pourtant tellement d’importance.

Comme toujours, je vous souhaite une lecture enrichissante.

NEUVIÈME STRATÉGIE – LA FRAUDE

Pour une fois, soyons honnêtes ! Nous avons tous menti un jour ou l’autre. Nous le faisons chaque jour. Qui ne l’a jamais fait ? … “Moi !” … “Menteur !”

Il n’est pas un mensonge qui n’ait été fait sous l’effet d’une peur quelconque ou dans l’attente d’un manque à combler … ce qui revient exactement au même.

Pas un vol ou une fraude qui n’ait été commis par peur du manque.

Pas un adultère qui n’ait été consommé par manque d’amour ou de reconnaissance.

Obtenir de l’attention, de la reconnaissance, être accepté, s’assurer des avantages matériels ou non, cacher un passé honteux …

Bref ! Tout ce qui est susceptible d’altérer l’image que l’ego veut offrir et perpétuer, peut faire l’objet d’un mensonge. Et le problème n’est pas tant qu’en nous y livrant, nous succombions à la tentation de violer un des commandements appris au catéchisme … Personnellement, je n’adhère à aucun dogme qui culpabilise.

Alors l’ennui réside dans le préjudice fait à l’autre ? Oui. Mais pas seulement.

Le souci réside aussi dans ce qui se passe entre soi et Soi. Mentir c’est, avant tout, se mentir à soi.

Pas si grave direz-vous ?

En effet, quand on sait qu’il y a de grandes chances pour que nous finissions nous-mêmes par croire à notre propre mensonge. Mais nous ignorons qu’une partie de nous n’y croit jamais. Et je ne pense pas qu’il faille minimiser le conflit qui se génère en nous lorsque deux motions opposées cohabitent en notre sein. Le conflit se traduit toujours par un état émotionnel altéré. Nous n’aurons pas conscience que le mensonge en est à l’origine car, consciemment, nous finissons par oublier que nous mentons. Ou alors, étant conscients du mensonge, nous nous arrangerons pour en minimiser les effets pour nous-mêmes.

Le mal-être dont ce désalignement est la source ne nous est pas accessible consciemment, et nous l’attribuerons à autre chose (les circonstances, la situation, le voisin ou la belle-mère). Pourtant, ce mal-être ainsi que ce qui en est à l’origine sont bien réels.

L’ego aime mentir, tromper, manipuler, falsifier et cacher ses propres déficiences. L’intégrité lui fait peur pour la vérité qu’elle porte, et donc, pour la menace que cette vérité représente pour lui. Si nous étions conscients de cette pureté que nous nous efforçons tant à maintenir cachée, notre ego n’aurait pas plus de deux minutes d’espérance de vie. Voilà pourquoi cette vérité ne l’intéresse pas.

Mais en refusant cette vérité qui lui fait peur, l’ego nous rend infiniment plus petits que ce que nous sommes.

Quoi qu’on en pense, les stratégies de l’ego nous laissent avec le sentiment d’être porteurs de quelque chose de méprisable. Que nous en soyons conscients ou non, une partie de nous reconnait le stratagème. Comment voulez-vous, dans ces conditions, que cela n’altère pas notre estime, notre confiance, notre image, notre propre liberté ?

Nous pouvons tromper n’importe qui. Cela n’est pas difficile. En revanche, se tromper soi-même reste impossible. La solution que nous offre l’ego pour nous faire grandir nous rapetisse, souvent au-delà de toute conscience. En somme, il nous donne le contraire de ce dont nous aurions besoin pour être la meilleure version de nous-mêmes.

NEUVIÈME ALTERNATIVE – L’INTÉGRITÉ

L’intégrité est un concept facile à confondre avec ce qu’il n’est pas.

Nous l’assimilons souvent à l’honnêteté. Or si cette dernière concerne la vérité qu’on dit aux autres, l’intégrité concerne avant tout celle qu’on se dit à soi-même.

Nous l’associons également à la notion de moralité. Or, celle-ci concerne plutôt le respect d’une norme extérieure, alors que l’intégrité vise plutôt la conformité à la loyauté vis-à-vis des principes internes comme les valeurs, les engagements personnels, les convictions.

Du reste, l’intégrité ne s’applique pas seulement à ce que nous disons. Il faut la comprendre comme la cohérence qui fait que, la moindre contradiction est exclue entre ce que je dis, pense ou fait. Pas de pensées qui s’opposent à d’autres pensées. Aucune action qui démente mes dires. Pas une parole qui manque d’accord avec une autre. L’intégrité garantit l’absence de conflit avec soi-même. En conséquence, il devient impossible d’être en conflit avec qui que ce soit ou quoi que ce soit, ce qui n’empêche pas pour autant de pouvoir être en désaccord, voire en rupture lorsque l’autre n’accepte pas notre vérité.

La personne indigente qui vole de la nourriture pour nourrir sa famille rencontre le désaccord de la société et de la loi qui considèrent cette attitude amorale et malhonnête. Dans ces circonstances, la personne elle-même se trouve être en désaccord avec les normes. Mais pas en conflit. Cette personne reste parfaitement intègre en regard de ses propres valeurs qui pourraient se résumer à : “Ma famille est plus importante pour moi qu’un peu de nourriture volée ou que le désaccord de la société.”

Donc, l’intégrité semble bien être une affaire entre soi et soi, et qui concerne un état ne pouvant être cultivé que depuis l’intérieur de soi-même.

Si l’ego a facilement tendance à perdre de vue tous les aspects qui fondent l’intégrité, le Soi les connaît (et les reconnaît) parfaitement.

Au contraire de l’ego qui, prétendant nous grandir, nous amoindrit dans tous nos aspects, le Soi, intègre par nature, nous donne du courage pour accepter tous les aspects de notre être et pour apprendre de cela. Pour soi d’abord, pour les autres ensuite. Contrairement à ce que voudrait nous faire croire l’ego, cela est une source de joie et de paix. S’il est vrai que la vérité peut faire que certaines personnes nous rejettent, cela n’est grave que pour l’ego. Cela n’a pas d’importance pour le Soi qui comprend que la peur d’être rejeté par une personne qui ne partage pas nos valeurs ne mérite pas que l’on cesse d’être fidèle à soi-même.

Et après tout, l’autre a bien le droit de penser ce qu’il choisit de penser …

Combien de personnes ont peur d’être ainsi rejetées par l’autre et n’ont, en revanche, aucune crainte lorsqu’il s’agit de se rejeter elles-mêmes ? Ne trouvez-vous pas cela troublant ?

L’intégrité est toujours le meilleur pari sur soi ; celui qui nous évite une vie de peur, de honte et d’incertitude.

Alors écoute-toi. Et tu sauras, à travers ce que ton être ressent, le chemin à emprunter ou pas. Ne te mens pas. Jamais. Va là où tu dois, même si l’on te juge et ne te comprend pas.”

Marie Ribeill

DIXIÈME STRATÉGIE – LE CONTÔLE

Activité de l’ego par excellence. Et pour cause ! Le but premier de l’ego est de maintenir sa superbe au plus haut niveau et de la conserver éternellement. En cela, il se livre à une bataille sans fin contre les éléments qui l’en empêcherait … et qui, de fait, l’en empêchent toujours. Et où se trouvent ces éléments perturbateurs si ce n’est à l’extérieur de soi-même ?

Ayant posé ce cadre, il est facile de comprendre à quel point l’ego a besoin de contrôler son environnement. C’est à dire, tout ce qui n’est pas lui.

Ce peut être les autres, qui seront manipulés et, au besoin attaqués, s’ils ne répondent pas aux exigences qu’il s’est fixées. Cela peut être les circonstances, les situations, dont les résultats devront correspondre aux attentes et espoirs définis.

En d’autres termes, l’ego croit qu’il ne peut se sentir satisfait que si les choses se passent comme il le désire. Dit autrement encore, son sentiment de paix dépend uniquement du contexte extérieur.

Si seulement ceci ou cela … alors je me sentirais tellement bien …”

Que se passera-t-il lorsque l’ego sera soumis à des forces qui échappent à son contrôle ?

L’extrême dépendance au contexte ainsi que le sentiment de vulnérabilité et de victimisation qui en découlent sont les seuls résultats possibles.

L’ego nous parle souvent en termes de “si seulement … alors …”.

Lorsque ce que nous voulons arrive, nous nous sentons bien … mais jusqu’à quand ?

Car même lorsque cela se produit … cela devient vite insuffisant. L’ego est le maître du toujours plus … nous entraînant dans des luttes et des niveaux d’exigence inhumains avec nous-même.

Lorsqu’il est satisfait, l’ego en peut l’être que partiellement et de façon temporaire.

Quoi qu’il en soit, surtout quand il n’est pas comblé, l’ego réagit par toute une gamme d’émotions pour le moins désagréables, voire destructrices.

Que dire de tout cela ?

Tout d’abord que l’ego ne peut pas être en contrôle de lui malgré toutes ses tentatives pour le faire.

Autant ses expériences positives doivent nécessairement venir de facteurs extérieurs, autant les négatives sont forcément attribuées à des éléments extérieurs (personnes, circonstances ou évènements). Autant dire que l’ego ne semble pas enclin à se responsabiliser, ni de lui-même, ni de ses désirs, encore moins de ses propres avatars existentiels.

Le transfert de sa responsabilité au-dehors peut s’avérer confortable à court terme. Mais qu’en est-il sur le moyen ou long terme ? Tout semble indiquer que l’ego agit comme s’il n’avait aucun pouvoir personnel sur sa vie, malgré ses velléités de contrôle absolu. Croyez-vous que le confort relatif que s’assure l’ego en responsabilisant l’extérieur mérite une telle perte de pouvoir ?

Perte de pouvoir dont il accusera, de surcroît, tout ce qui peut être accusé, sauf lui-même.

En somme, sans en être conscient, notre ego se tire une balle dans le pied, jour après jour.

Pour ramener cette logique à la question du contrôle, que penser du fait que, malgré toutes nos tentatives pour maîtriser l’extérieur, nous soyons toujours dans un état de manque ou d’insatisfaction ?

Cela n’est-il pas suffisant pour remettre en question l’efficacité d’un tel contrôle ?

Or l’ego ne peut remettre en question une telle chose. La peur est aveuglante et le pousse à croire que la plupart des tentatives pour maîtriser les circonstances de son monde sont fructifères. Ce qu’il ne semble pas voir, c’est que lorsqu’elles le sont, le résultat n’est que partiel et temporaire. Car toujours, l’insatisfaction et le manque reviennent à l’assaut.

En somme, l’ego reste persuadé que l’autre, les circonstances, la situation ou le contexte génèrent l’expérience. Il se perd à vouloir les contrôler nous faisant oublier au passage que nous possédons en nous la source d’un pouvoir beaucoup plus complet et efficient.

Ceux qui ont compris les rouages de cette mécanique illusoire, qui ont dépassé ce type de fonctionnement et qui en tirent pleinement bénéfice dans leur propre vie (comme dans celle des autres) vous dirons que, définitivement, l’ego commet une erreur fondamentale. De surcroît, il la perpétue à dessein (bien que nous-mêmes n’en ayons pas conscience). Car, qu’adviendrait-il de lui si nous prenions connaissance du stratagème ? Assurément, nous cesserions de lui donner tout notre crédit et cela serait sa fin. Croyez-vous que l’ego appuierait sa propre perte ?

Quelle est donc cette erreur si funeste ?

Tentons de le comprendre en envisageant l’alternative offerte par le Soi.

DIXIÈME ALTERNATIVE – LE LÂCHER-PRISE

Après ce qui précède, le lâcher-prise peut être défini comme l’attitude qui consiste à cesser de faire le procès de la vie lorsqu’elle se refuse à donner ce que nous en attendions.

Cela nous rend la responsabilité que nous nous devons d’avoir sur notre vie.

Cela signe également l’arrêt de l’influence que peuvent avoir sur nous les circonstances extérieures.

La belle affaire ! Me direz-vous.

À quoi peut bien servir cette attitude si l’on obtient pas ce que l’on veut ?

C’est là qu’il nous faut apporter une précision de taille : il ne s’agit pas de ce que l’on obtient ou pas. Il s’agit de ce que l’ego cesse ou pas d’obtenir. Or, comme nous sommes identifiés à lui, nous nous prenons pour lui. Et c’est ignorer (ou tout au moins oublier) que nous ne sommes pas notre ego.

Quelque part, notre essence sommeille, porteuse de tout notre véritable pouvoir.

Rappelez-vous ce que nous avons dit concernant l’ego : “Celui-ci reste persuadé que l’autre, les circonstances, la situation ou le contexte génèrent l’expérience. Il se perd à vouloir les contrôler nous faisant oublier au passage que nous possédons en nous la source d’un pouvoir beaucoup plus complet et efficient.”

Et si au lieu de considérer nos expériences comme dépendant du contexte, nous admettions le fait que le Soi considère tout à fait le contraire ?

En effet, si, conscients de notre Soi, nous prenions la mesure de notre pouvoir, nous comprendrions que notre contexte dépend des expériences que nous décidons d’avoir. En d’autres termes, le premier pas est de fixer un objectif correspondant à l’expérience que nous désirons avoir. Alors tout ce qui se manifeste dans le contexte doit être compris à la lumière de ce qui, dans cet environnement, peut nous aider dans la consécution de notre objectif.

Nous n’avons pas idée de notre capacité à être auteurs de nos propres rêves. Si je dis que mon rêve est “x” ou “y”, alors c’est “x” et “y” qui arriveront dans ma vie … à une condition cependant.

Revenons au fait que l’ego tente de contrôler, et qu’il obtient l’illusion d’y avoir réussi, jusqu’à ce que la vie lui démontre une fois de plus qu’il a toutes les raisons d’être frustré et insatisfait … Ce qui renforcera sa tendance au contrôle … avec le renforcement des résultats tant appréhendés.

Là se trouve la clé de la problématique.

Je n’ai pas peur de dire que les choses vont mal dans notre vie parce que nous choisissons l’ego au lieu du vrai Soi.

Si nous sommes au clair avec notre but (la joie, la paix …), nous verrons que quoi qu’il arrive dans notre vie est une salle de classe.

Ce n’est pas la situation qui détermine ce que je ressens. C’est ce que je ressens qui détermine la cause de ce dont je suis amené à faire l’expérience.

Mes pensées sont déterminantes.

Il n’y a rien dehors qui puisse me blesser. Rien dehors qui puisse m’aider. De fait, je suis la cause de tout. Ceux qui ont réussi à opérer ce basculement se rendent compte que la situation, la relation, ou les circonstances, se transforment en un moyen qui nous aident à atteindre notre but.

Et l’expérience que nous en ferons n’aura plus rien à voir avec la situation, mais plutôt avec le maître que nous aurons choisi.

S’il s’agit de l’ego, nous répèterons le même schéma de frustration perpétuellement.

S’il s’agit du Soi, celui-ci nous montrera que la situation possède tous les moyens qui nous permettent d’atteindre ce but, à condition que ce but soit juste pour le Soi.

En effet, de son point de vue du Soi, il n’est pas de situation qui ne soit déterminée par un but parfaitement aligné sur les lois universelles, et qui ne soit expérimentée en accord avec ce même but.

Ainsi, n’ayant plus besoin de contrôler ce qui est à l’extérieur de moi, le cycle égotique de la frustration, du manque et de l’insatisfaction, cessent leur course endiablée. “J’ai juste à contrôler ce qui existe en moi. Et ce travail consiste à renoncer à mon ego pour retrouver mon essence originelle.” Celle, précisément, qui sait ce qu’elle a à faire et qui, pour cela, jouit de tout ce dont elle a besoin. Ce qui doit être fait par le Soi le sera, sans contrôle, simplement en reconnaissant son existence et son pouvoir.

Voilà les fondements du lâcher-prise.

Le contrôle de l’ego nous emprisonne et nous promet une existence de manque et de frustration, nous faisant croire, au contraire, qu’il est apte à nous en délivrer.

Le lâcher-prise du Soi nous donne une liberté incommensurable dans la mesure où, affranchis de la peur, nous renonçons à vouloir contrôler qui que ce soit ou quoi que ce soit.

Libres d’un faux besoin qui procède toujours de la peur de perdre le peu que j’ai …

Bien sûr, cela exige foi et confiance absolues en Soi et au fait que ce qui l’anime est au-delà de nous-même.

Comme c’est le cas pour de nombreux concepts, le lâcher-prise peut être confondu avec beaucoup de choses qu’il n’est pas. De même, on peut être amenés à croire qu’il n’est pas ce qu’en réalité, il est.

Vis-à-vis de nous-mêmes, la notion de lâcher-prise nous signifie que nous sommes la seule personne sur laquelle nous ayons vraiment le contrôle. Pour être plus précis, nous avons le contrôle sur le système de pensée que nous désirons privilégier. Tout le reste n’est pas de notre ressort. Croire que nous pouvons focaliser sur l’attachement et le contrôle, revient à nourrir des ennemis qui nous emprisonnerons en limitant notre évolution et en bloquant notre avenir. C’est en renonçant à lutter contre le flux de la vie que nous libérons sa capacité à nous rendre heureux.

En acceptant cette limite de nous-mêmes, nous cessons de nous battre en y perdant notre équilibre, notre liberté, notre intégrité, pour servir l’illusion qu’ainsi, nous obtiendrons plus que ce que la vie a à nous offrir.

Vis-à-vis des autres, lâcher-prise ne veut pas dire que nous soyons indifférents à ce qu’ils sont, vivent ou font. Reconnaître l’erreur n’est pas juger. Nous reconnaissons que l’autre, comme nous, a ses imperfections qui demandent correction, mais en aucun cas condamnation.

Cela ne vous rappelle-t-il pas la notion de pardon ?

Reconnaitre ce droit à tous (et pas qu’à nous) nous libère de tout contrôle sur autrui pour le changer. Admettant qu’on ne peut agir à la place de quiconque, nous libérons un espace et une énergie permettant de cultiver le meilleur de soi, sans vouloir changer autrui. Cette liberté émotionnelle est une condition pour la paix qui, lorsqu’on l’éprouve véritablement, nous affranchit de tout sentiment de colère, de rancoeur, de jalousie. Pour autant, cela ne signifie pas que nous cessions de prendre soin des autres. Simplement que nous renonçons à les forcer à le faire pour eux.

Vis-à-vis des situations, lâcher prise ne signifie pas que nous devions être indifférents à tout. Il s’agit simplement de suivre le flux de la vie ; d’être en harmonie avec elle en cessant de lutter contre ce qui est immuable. S’il est difficile pour l’ego de renoncer à tout contrôle, c’est qu’il méconnait la capacité du Soi à savoir que la vie donne ce qui doit être donné dans un but qui transcende les apparences. Ce qui doit venir viendra. Or, sans que nous en soyons conscients, les tentatives de contrôle bloquent ce flux.

Voyez comme nous réagissons avec les mêmes vieilles habitudes de maîtrise.

Êtes-vous satisfait pour autant ?

Cela vous libère-t-il du poids d’un passé rempli d’expériences frustrantes ?

Le passé culpabilise, emprisonne et génère la peur. Le lâcher-prise nous inscrit dans l’instant présent et dans l’espoir d’un avenir ouvert et illimité.

Contre toute attente, c’est lorsqu’on ne désire pas à tout prix que peut nous être donnée une importante libération. En cessant de nous agripper à ce que l’on croyait indispensable, place est faite dans notre vie pour ce qui l’est vraiment.

Avoir un but est une chose. Vouloir s’aider soi-même est important. Poser des actions en ce sens est essentiel. Nourrir des intentions de résultat à tout prix, c’est vouloir adapter les choses à nos propres désirs. Allons nous allons contre l’univers et ses lois. Dans ce cas, il n’y a pas de lâcher-prise. L’incapacité à renoncer au résultat désiré montre l’arrogance de l’ego qui voudrait croire qu’il est plus fort que le Soi … plus efficient que l’univers.

Combat vain et illusoire.

Ces concepts sont nouveaux et aux antipodes de ce que nous avons l’habitude de penser. Il est normal que cela nous déstabilise ou force notre incrédulité. De même, il est parfaitement compréhensible que l’abandon du désir de tout comprendre, de tout savoir, nous mette dans une situation inconfortable. Cela peut même être assimilé à l’absence d’un sentiment de paix.

Or, paradoxalement, c’est dans l’instant où nous acceptons totalement ce sentiment, que le miracle du lâcher-prise se réalise. Alors tout est accepté totalement, ce qui conduit à la paix.

Sachant que toutes nos velléités de contrôle n’ont pas réussi à nous maintenir pleinement satisfait, quel risque y aurait-il à s’essayer au lâcher-prise ; à ne s’attacher à aucune expérience en particulier ; à être libre ?

Il s’agit d’une décision. Celle qui consiste à déposer nos concepts sur le bas-côté. Lâcher nos croyances et alors, sans doute ferez-vous l’expérience que décrit Susan Fay West lorsqu’elle nous dit que “L’espace physique et mental que nous créons lorsque nous laissons aller les choses qui appartiennent à notre passé, nous donne la possibilité de remplir cet espace avec de nouvelles choses.”

Au fond, le désir n’attend pas, mais sa réalisation est compromise tant que j’attends.

C’EST QUOI LE LÂCHER-PRISE ? Le lâcher-prise ce n’est pas rien faire. Au contraire, c’est une action volontaire et dynamique.

C’est continuer à agir sans s’inquiéter du résultat, s’occuper de l’avenir sans s’en préoccuper.

Lâcher-prise c’est renoncer à tout contrôler, c’est renoncer à prouver quoi que ce soit, c’est accepter que l’autre est l’autre et que moi-même, … je suis qui je suis et non pas qui j’avais rêvé d’être.

Lâcher-prise c’est cesser de faire le procès de la vie qui ne nous donne pas ce que nous en attendions.

À partir du moment où l’on peut lâcher-prise, où on ne désire plus être heureux à tout prix, on découvre que le bonheur, c’est cette capacité de garder les mains ouvertes plutôt que de les laisser agrippées sur ce que nous croyons nous être indispensable.”

Auteur inconnu

Pour conclure aujourd’hui …

Et, j’ai envie d’ajouter … c’est là que tout arrive, comme par miracle.

À bientôt pour la suite et la fin de cet article …

L’auteur
Juan Manuel Salido Pena
Coach Certifié
Institut des Neurosciences Appliquées