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TROUVER SA VOIE – UN PARTAGE D’EXPÉRIENCE POUR RÉVEILLER LE DÉSIR QUI SOMMEILLE AU FOND DE NOUS.

Cher lecteur,

Aujourd’hui, j’éprouve l’envie de vous parler de moi.

Ce n’est ni par pur égoïsme, ni pour glaner des opinions favorables. Le sens-unique est stétile.

Par contre, la story-telling peut être vue comme un partage à plusieurs niveaux :

Se faire connaître renforce la proximité entre personnes qui partagent la même quête.

Créer un espace d’identification où nous percevons nos ressemblances.

Se reconnaître dans l’autre et constater que nous sommes identiques face au doute existentiel.

Sentiment bienfaiteur lié à un accroissement de la conscience de soi.

Percevoir un chemin de résolution ou entendre l’écho d’une possible ouverture.

Se poser des questions et distinguer un éclat au bout de son propre tunnel … Le début d’un sens.

Alors! Ça vous dirait qu’on fasse ce petit bout de route ensemble?

DES RECETTES MIRACLE?

PEUT-ÊTRE PAS, MAIS UNE EXPÉRIENCE TOUTE PERSONNELLE …

Une histoire pour tenter d’ouvrir la conscience.

D’aussi loin que je me souvienne, les aspects existentiels qui m’ont vraiment malmenés dans la vie concernaient la Voie et le Temps.

En d’autres termes, les deux questions fondamentales qui ont toujours été ma plus grande source d’angoisse étaient les suivantes :

Saurai-je, un jour, ce que je suis venu faire ici?”

Et si oui, … “Aurai-je le temps de réaliser la tâche?”

Cela vous rappelle-t-il quelque chose?

Aujourd’hui, j’aimerais me concentrer avec vous sur la première de ces questions.

À l’origine, un désir clair …

Je ne me suis jamais habitué à l’essaim d’aspirations qui m’ont attisé dans mes années d’enfance, d’adolescence, et plus encore. D’autant que, dès le départ, les choses étaient extrêmement limpides.

J’ai en mémoire la visite de ce médecin de famille venu consulter ma mère. Et, politesse ou véritable intérêt? Il m’adresse cette question : “Tu veux faire quoi quand tu seras grand”.

Réponse automatique :“Docteur … pareil que toi!”

De ma part, ni formule d’autovalorisation, ni désir de reconnaissance. Une conscience farouchement ancrée en moi qui, partout ailleurs, s’exprimait dans mes pensées, mes jeux, mes attitudes d’enfant.

Le sparadrap disparaissant de l’armoire à pharmacie pour recouvrir les nounours ; la reproduction grossière des illustrations du vieux dictionnaire médical ; l’attirance inexplicable de mes mains vers tout ce qui se plaignait … Comme un aimant réagissant à la moindre perception d’un trouble chez l’autre.

À peine quatre ans et la question de mon futur ne se posait même pas. C’était là, naturellement. Ressenti indétrônable. Un bout de moi aussi évident que l’existence de mes bras ou de mes jambes.

C’est sûrement cela qu’on appelle la vocation.

Et voilà quelques secondes et quelques mots lâchés par un adulte qui suffisent à ébranler l’évidence.

Quelle erreur, petit! Tu te prépares un avenir terrible. Ni horaires ni famille. Tout mais pas ça!”

Difficile d’évaluer la puissance et l’influence des mots lorsqu’ils tombent dans des têtes réceptives.

Il y a des gens qui ont toujours le mot pourrir”

Grégoire Lacroix

Le début d’un chemin tortueux.

J’ignorais alors à quel point ce “Tout mais pas ça!” pourrait conditionner le reste du chemin.

Vocation fragile? Direz-vous.

Que penser d’un enfant pour qui la parole de l’adulte vaut toutes les vérités?

Surtout lorsqu’il s’agit d’une personne qui incarne la façon dont vous vous projetez dans l’avenir.

Et un ami des parents de surcroît.

Quoi de plus crédible?

Ces mots furent le coup de pistolet annonçant le départ d’une course éperdue de plusieurs années.

Dès lors, les “responsabilités” scolaires devenaient une obligation sans but. Juste franchir les étapes. Finie l’action simple, calme, inconsciente vers un but vague mais puissant. Un but qui nous dépasse.

Devant moi s’ouvrait une traversée du désert sans boussole par une nuit sans lune et pleine d’étoiles.

Vouloir être tout et rien.“Tout mais pas ça!” revenait sans répit et s’appliquait quel que soit le choix.

Le médecin potentiel qui sombrait en moi s’effaçait tour-à-tour devant le flic, le pilote, le prof, le menuisier, le kiné, l’architecte, le cuisinier. Au final, rien de durable car rien de vrai.

La vocation vibrait à l’état latent, captive au fond du subconscient, paralysée, incapable de ressurgir.

Un message contraire avait court-circuité l’espace entre le désir conscient et le potentiel inconscient.

En désalignant ces deux motions, rien d’autre ne pouvait plus fonctionner.

La vocation restait bannie de mon champs des possibles. Privée de sa force initiale.

Diabolisée donc indésirable au plus haut degré …

Amour perdu. Une infinité de possibles substituts. Mais aucun substitut possible.

Le doute détruit beaucoup plus de rêves que l’échec.”

Auteur inconnu

Conséquences logiques.

Entre la famille et moi, double jeu :

D’une part, obligation de présenter des options de remplacement. Malgré leur patience apparente, les parents acceptent difficilement une absence de projet. Et pour moi, le vide laissé par la diparition du désir n’était plus supportable. Toute idée chassait l’autre. Espoir et intérêt qui s’émousse.

Juste le temps d’entendre la voix : “Ce n’est pas ça …” et la panique croît, s’accélère. Il faut fabriquer des idées. La prochaine sera sûrement la bonne. Un jeu autonome qui se nourit de la peur.

Brain storming mille fois recommencé dans l’espoir de tomber sur la solution qui règlera tout.

Voilà comment la perte d’une certitude originelle nous plonge dans un océan de doutes. On s’y débat comme un fou pour trouver une bouée suffisamment acceptable pour empêcher la noyade.

Comme dans une voiture, pied au plancher, moteur emballé qui tourne à vide. J’accélère à fond, mais j’oublie de débrayer. Ça fait du bruit ; ça crée l’illusion ; mais ça n’avance pas.

Pendant des mois et des années, la voie qui mène au désir s’est recouvert d’un tapis de ronces.

J’ai pris l’habitude de cette invisibilité qui m’impose des années de tâtonnements arbitraires.

J’ai l’habitude mais je ne m’y habitue pas.

C’est comme ça, en perdant une illusion un jour, qu’on devient tout autre le lendemain, et que plus rien n’est semblable.”

Yves Thériaut

Au-delà du cercle familial – Ou lorsque la croyance fonctionne pour son propre compte.

La suite, c’est un parcours assez rempli, mais sans réelle conviction.

Bac … Fac … Et un jour, l’obligation de voler hors du nid.

Comme nous tous, responsabilités familiales … Factures à payer … Et le spectre de la vocation baffouée qu’on avait fini d’étrangler reprend vie sans qu’on s’y soit attendu.

Les boulots obligés deviennent aussi pesants qu’une chappe de plomb posée sur l’âme.

Pure nécessité. Rien à voir avec l’appel originel.

Juste bon à alimenter les corps, assurer l’ordinaire et tenir la tête hors de l’eau.

Absolument rien de nourrissant pour l’esprit. Asséchant!

Sueurs, aigreurs, palpitations, impression permanente de peser trois tonnes.

Prémisses physiques d’un malaise qui s’étend bien au-delà de la sphère professionnelle.

Le subconscient m’envoie des signes que je refuse d’entendre.

Pas le temps : Pression du quotidien oblige. Il faut survivre à défaut de vivre.

Pur prétexte, car la véritable raison en est la douleur qu’on se refuse à ressentir.

Or, la force de vie (si on la laisse faire) finit toujours par vaincre nos tentatives pour la contrer.

Le jour où une lueur de clarté plus forte que les autres vous oblige à saisir une bribe de vérité, alors c’est tout le système qui peut être remis en question : “TOUT MAIS PAS ÇA!”

La lutte est farouche. On tient le coup. On insiste à se maintenir dans la voie de garage. Mais sitôt qu’on lui entrouvre la porte, la vérité s’invite et vous percute … sans répit et sans ménagements.

Alors on cède un peu. Pas d’autre choix que de négocier ; changer son fusil d’épaule.

Et tout le temps qu’on ne voue pas au travail est destiné à tenter d’y voir clair dans ce désir perdu.

Soirées, week ends, congés. L’esprit occupé à chercher la voie.

Il devient facile de voir ce qu’on ne veut plus ; mais ce que nous crevons de réaliser reste encore invisible. Or, la réponse dort forcément quelque part en nous. Le corps s’en souvient.

C’est juste la lanterne de notre conscience qui éclaire trop faiblement le fond du puits.

Et ce qu’il faut arracher à soi-même pour lever la confusion est de plus en plus grand, à mesure que croît l’effort pour trouver ce qui pourrait donner sens à une existence confuse.

Finalement, c’est un constat désolant :

La résignation cède … “Je veux trouver” mais le doute la remplace … “Mais quoi au juste?”

Une lutte pour une autre. Que changer? Comment? Quand ce jeu de cache-cache cessera-t-il?

Et le message des limbes où tout est écrit devient plus pressant. Il insiste. Il se renforce.

Ce qui en affleure n’est pas gai : Angoisse. Anxiété. Tristesse. Désarroi.

De plus en plus vite. De plus en plus fort.

Des émotions vagues au départ, diluées, qui concentrent leur essence et finissent par nous frapper dans leur état le plus pur.

Tout ce que tu n’en finis pas de comprendre te revient plus vite et plus fort.”

Auteur inconnu

Les cris de l’enfant intérieur.

Lorsque l’image du petit garçon de quatre ans décide de s’imposer, le jeu accroît sa pression. D’abord en rêves, puis en état de veille, l’enfant que nous avons tous dans les tripes, ose parler.

D’abord, il chuchote. Et nous faisons la sourde oreille.

Puis il crie. Et nous nous agitons au dehors pour distraire le bruit du dedans.

Alors il hurle. Ses revendications deviennent assourdissantes. Impossible d’y échapper.

La tristesse afflue, le noeud broie le larynx, reserre la poitrine, appuie sur les tempes.

On feint d’ignorer les signes pour éviter d’admettre qu’on a eu tort. Tout ce temps perdu!

Quelques moments de répit : l’enfant retourne dans sa case, tout au fond de l’âme.

Il traîne les pieds, malheureux. Il sanglote. Il renifle. On l’enferme à nouveau dans son cachot.

Assez de silence pour se donner l’illusion d’une paix retrouvée.

Ça ne dure pas. Le répit tant souhaité n’est que de courte durée.

Trop dur pour lui.”

Trop dur pour moi.”

Je suis un traître.”

Ainsi, l’enfant revient toujours à l’assaut. Par vagues bien choisies. Regards suppliants, joues mouillées. Il brise le coeur. Jusqu’à ce que les cris reviennent torturer l’âme et le corps comme la lave d’un volcan. L’enfant qui s’éveille en nous en sait beaucoup plus que l’adulte que nous sommes.

Les vies d’adultes ne sont souvent que des tentatives pour guérir le chagrin de l’enfance inachevée.”

Michèle Lesbre

Passage obligé par l’extérieur : La comparaison – les symptômes et les signes.

Alors les autres entrent en scène. C’est le jeu qui en rajoute une couche.

Les gens autour qui, sans vraie mauvaise intention, croient vous aider, vous livrent leurs propres croyances comme des vérités absolues … “Fais …” – “Ne fais pas …” – “Tu devrais …”

Comme le médecin de mon enfance. La musique se répète – transférée sur d’autres terrains.

Le doute est puissant. Il grandit. “Et s’ils avaient tous raison?”

Et les signes montent en puissance : fatigue, migraines, nausées, coeur emballé … Et la gorge serre!

Quel sera le prochain avertissement que m’enverra la vie?

Côté solutions, c’est le black out.

Silence radio …

Alors le jeu déroule son panel de stratégies. Et débute la manie de la comparaison. Au dehors, les gens agitent leur carcasse dans un flot insensé d’activités, d’achats, d’exhibitions, de mondanités pour (se) convaincre que tout va bien … tourbillon insensé de leur vie. Comme nous!

La comparaison? Encore un leurre.

Juste une manoeuvre pour se rassurer, et qui s’évanouit bien vite. C’est même l’effet contraire à ce qui était recherché qui se produit.

En observant les autres, c’est la condition personnelle qui n’apparaît qu’avec plus d’acuité.

En observant son propre reflet matinal dans la glace, se forme l’image d’un papier froissé qui n’attend que la corbeille.

Le portrait du temps qui passe sans véritable réalisation. Brouillon raté.

On peut être tenté de tout jeter pour mieux recommencer … dans un autre espace … un autre temps.

Tant mieux pour ceux qui croient qu’il y a plein de vies pour cela.

Le plaisir de la tragédie nait du sentiment à la fois horrible et bienfaisant de voir arriver à d’autres ce qui nous menace nous-mêmes.”

Carl Gustav Jung

Vocation, appel de l’âme, dessein de l’esprit, …

Appellez-le comme vous voudrez. Plus nous cherchons à nous en rapprocher, plus il s’éloigne.

Dès lors que le rêve est perdu, commence une course sans ligne d’arrivée.

On finit par en découvrir la raison : il n’existe aucun substitut au rêve qui nous est alloué en essence.

Malgré toutes nos tentatives pour le remplacer … ou à causes d’elles …, la vie nous rattrape dans son tourbillon émotionnel savamment orchestré. Un tourbillon auquel ne peuvent échapper tous ceux qui cherchent un véritable sens à leur vie.

… Ou à cause d’elles …?

Pourquoi … à cause d’elles …?

Ces quatre mots contiendraient-ils les germes d’une réponse salvatrice?

Les crises, les bouleversements et la maladie ne surgissent pas par hasard. Il nous servent d’indicateurs pour rectifier une trajectoire, explorer de nouvelles orientations, expérimenter un autre chemin de vie.”

Carl Gustav Jung

DES ÉLÉMENTS DE RÉSOLUTION … À PRENDRE OU À LAISSER?

Et si chaque aspect du problème portait en lui le germe de sa résolution?

Ô Subconscient … Ami invisible et méconnu … Le meilleur que j’ai poutant jamais eu!

Si l’inconscient est notre ami, pourquoi nous fait-il vivre un tel calvaire émotionnel et physique?

Pourquoi ne nous dit-il pas exactement et directement ce que nous avons à faire et à savoir?

Mais au fond, a-t-il le choix?

Pas vraiment, même si malgré toutes les apparences, sa mission est de nous protèger.

En l’occurence, il y aurait danger pour nous à réaliser ce qu’on s’est vu refuser un jour.

Tout mais pas ça” est un mandat gravé dans le granit. Visiblement impossible à effacer.

Et pourtant, cet ami tout au fond, nous signale le désalignement entre un désir profond, originel, immuable mais renié, et ce que nous en faisons dans nos vies de grandes personnes.

Délogés de la place qui nous revient depuis la nuit des temps, il nous signale la méprise, à sa manière. D’un doigt ferme et pour notre plus grand bien, il appui.

Toujours plus vite … toujours plus fort …

Et si le doigt ne suffit plus, il n’est pas en manque de moyens pour nous indiquer la place à prendre.

Ce n’est que lorsque nous avons compris cela, que tout s’arrête … que tout peut enfin recommencer.

Il n’y a pas d’éléments en trop dans l’univers. Chacun est ici parce qu’il ou elle a une place à remplir. Et chaque pièce doit s’insérer dans le grand casse-tête.”

Deepak Chopra

Face au désastre : l’autruche ou le guerrier?

Sans vouloir être défaitiste, tout nous incite à reconnaître que le spectacle d’un être en parfaite harmonie avec ses désirs profonds reste assez rare. Et si nous voyons souvent le bonheur se manifester avec vigueur, nous sommes en droit de nous interroger sur l’authenticité du vécu réel. Car la vraie joie rayonne silencieusement, sans tambours ni trompettes.

La fausse joie est très courante et reste l’apanage de ceux qui cherchent à (se) donner le change.

Quant à la vraie, elle s’exprime habituellement dans la réalisation sereine de ce qui a été choisi d’être et de faire. Dans l’acceptation de soi et des autres. Dans la contemplation des choses simples et pourtant miraculeuses. La vraie joie se vit de l’intérieur et vibre à l’extérieur … sans avoir à la forcer. Elle se suffit à sa propre vérité.

Enfoncés dans notre marécage, l’image de l’autre, qu’il ait l’apparence de la félicité ou de la douleur, nous renvoit notre propre vécu.

Même les joies authentiques peuvent nous mettre face à notre sentiment personnel de défaite.

À la lumière des vies dont nous sommes témoins, nous ne voyons de la nôtre que les obstacles, les écueils, les chemins de traverse et les difficultés, les contretemps et les empêtrements.

Et tout, au-dedans, nous crie : Pas à ma place. Nulle part. Aucune issue … Tout mais pas ça!

Pourtant, dans ce contexte, l’autre peut devenir une source d’inspiration. Car si les personnes réalisées ne courrent pas les rues, elles abondent dans les rayons des bibliothèques, sur les étagères des disquaires, dans les salles de concert ou de spectacle, sur les écrans de cinéma, dans les ONG qui oeuvrent contre les misères humaines … , ou même au coin de la rue, dans votre voisinage proche. Ces dernières ne sont pas toujours faciles à dénicher en chair et en os. La joie et la réussite authentique ne font pas vraiment de tapage. Et puis, pour les voir, il faut accepter de les reconnaître.

Attentifs aux exemples d’épanouissement, de réussite, de force sereine, que ressentirez-vous?

D’une manière générale, qui peut vous faire vibrer par son activité, son attitude face à soi, à la vie, aux autres, par sa réalisation, son épanouissement, sa personnalité?

Aucun doute! Si quelque chose résonne en vous, c’est que vous le possédez sous forme de potentiel.

Soyez attentif à cela et exploitez-le.

Ce genre d’expérience vous donnera des réponses beaucoup plus importantes que vous ne croyez.

Inspirez-vous de ceux que vous admirez et modélisez. Foncez!

Vous avez peur?

Certainement!

Mais il arrive toujours un moment où il faut choisir entre la peur et la douleur.

Sachez seulement ceci : La douleur est permanente. La peur n’est qu’éphémère car une fois que vous aurez traversé le rideau, vous trouverez ce qui se cachait derrière : tous vos désirs de réalisation!

Alors, vraiment aucune issue? Rien n’est moins sûr.

Effectivement!

Pour ceux qui refusent de voir, d’entendre, de penser, il reste les oeillères, les boules Quiès, les joujous et escapades de la quarantaine qui compensent la déception pour quelques jours ou quelques deniers, les cuirasses anti-sensations ou les émotions fortes, alcool, anxiolytiques, et plus si affinité.

Pour les autres, il reste une lucarne … Et de taille!

Espoir forcément douloureux à la lueur d’une conscience qui s’éveille.

Tout ce crédit alloué à des avis, des opinions, des boulets à porter, qui ne sont pas les nôtres.

Des années à faire le caméléon. Revêtir une peau qui n’est pas la nôtre, qui serre jusqu’à l’asphyxie.

Tant d’énergie à tourner autour de soi sans toucher le noyau. Si peu pour la découverte de l’autre.

Éreintant, douloureux et ça sonne faux.

Ça bouffe la vie et pourtant, c’est le mieux qui puisse vous arriver …

Ainsi, je vous demande : “Autruche ou guerrier?”

Vous répondez : “Souffrance!”

À la bonne heure!

De la douleur jaillit la re-naissance …

Les blessures émotionnelles ne sont que le prix à payer pour être soi-même.”

Haruki Murakami

Recherche solution désespérément …

Plus nous sommes fatigués de butter contre les murs du labyrinthe, plus nous cherchons la sortie, et plus ce labyrinthe semble se fermer de toute part.

Un espoir vers l’avant? Nous nous engageons dans ce qui semble être un chemin de promesses.

Tête baissée, nous buttons contre un mur.

Nous essayons à droite … mur.

Puis à gauche … nouveau chemin. Nouvel espoir.

Jusqu’à ce qu’un nouveau mur vienne nous barrer le passage. Cela semble inexorable!

Au final, un système s’organise où ne semblent exister que les options inutiles et décevantes.

D’autres sont-ils passés par ces mêmes labyrinthes?

Ceux qui disent avoir trouvé la sortie.

Qu’ils semblent sages!

Ils ont tout compris … Qui peut m’aider?

Youtube, l’Institut “X”, la formation “Y” … sont des mines où l’on ne trouve pas que des diamants.

Il y a des perles … c’est évident. Des personnes intègres qui connaissent bien les rouages de la dynamique pour l’avoir vécue dans leur chair. Des êtres sains qui savent l’importance de la responsabilité et du libre-arbitre. Ceux-là ne vous donneront pas une solution en kit.

Ils vous guideront sur ce chemin avec tout ce que cela suppose de “personnalisation” car ils savent que chaque être est unique. Mais jamais ils ne feront la route à votre place.

Ceux-là observeront votre mouvement particulier ; ils verrons vos trésors ; ils placeront leur main et, tel l’accoucheur respectueux, ils accompagneront votre élan pour vous faire re-naître à vous-mêmes, réveillant ce qui est à vous et rien qu’à vous.

Ils seront votre lanterne, votre guide, et vous ne serez pas seuls.

Et c’est déjà beaucoup car c’est juste ce qu’il faut à ce que vous êtes …

Et il y a les autres. Ceux qui ont trouvé La Lumière …

Ceux qui ont vu Dieu et ses Saints.

Tous ceux qui jouissent des faveurs particulières des Cieux et qui ne s’en cachent surtout pas.

L’offre est immense et prometteuse : Méthodes miracle … La solution à tous vos problèmes … Bonheur garanti … L’IKEA du bien-être formaté.

Tous ceux qui vous mâchent la solution en vous disant exactement ce que vous devez faire et penser sans se demander quelles conséquences auront sur vos vies les décisions qu’ils prennent à votre place. Que vous en tiriez un véritable bénéfice humain n’est pas leur principal souci.

Eux veillent à un autre genre de bénéfices. Tout le monde doit vivre! Répondrez-vous.

Parfaitement d’accord. Mais concernant la vie des autres, la question de la priorité doit faire Loi.

Ceux pour qui la priorité est ailleurs, bien qu’ils touchent à l’humain, semblent ignorer le pouvoir qu’ils ôtent à celui qu’ils dirigent au gré de leurs propres certitudes. En vous coupant de vos propres responsabilités, ils vous amputent du précieux message que vous portez. C’est ainsi qu’on perd l’élan personnel nécessaire à toute rencontre avec sa propre vérité.

A mieux, cela reste simplement irritant car ces professionnels semblent ne pas savoir ce qu’ils font.

Au pire, c’est franchement insupportable car derrière des masques d’empathie et de bienveillance aux dents blanches et bien alignées, se cachent des mâchoires de requin. Des êtres dont le degré d’humanité ne supporte pas la charge des qualités humaines qu’ils prétendent posséder. (Avis très personnel qui n’engage que moi et que je prends un vrai et énorme plaisir à lâcher … ).

Donc, il y a de tout.

La question est de savoir comment faire un tri judicieux dans des moments difficiles, voire désespérants, au sein de la jungle de propositions qui hantent le marché du “Dév. Perso.”

Laissez parler votre coeur. C’est votre mètre-étalon.

Ne vous engagez-pas si vous ne le sentez pas.

Ou alors, si vous avez commencé une démarche, désengagez-vous dès le moindre soupçon.

Et si un doute total vous assaille avant même d’avoir entrepris la moindre démarche, essayez tout seul, dans votre propre intimité. Certains bouquins peuvent vous aider.

Et la solitude dans une démarche respectueuse de ce que vous êtes sera toujours plus bénéfique qu’une compagnie malhonnête et ruineuse.

Le philosophe n’est pas un sage, encore moins un gourou. Aimer la sagesse, c’est la désirer, la chercher, non la posséder. Un sage authentique ne promet rien.”

Luc Ferry

Qu’est-ce qui peut sortir de bon de tout cela …?

Et si l’enfant intérieur était un sage ignoré? – Une voie à fouiller pour l’acceptation de soi.

L’enfant que nous étions est certainement porteur de beaucoup plus de vérités sur nous-mêmes que nous n’osons l’admettre ou le penser. Il vit encore en nous car l’inconscient n’oublie rien.

Les ressentis, les désirs, les aspirations, qui s’exprimaient bien avant que nos programmations ne nous les fassent percevoir comme des dangers, sont encore là à l’etat de potentiels cachés.

La tempête émotionnelle actuelle n’existe que pour nous signifier notre désalignement par rapport à cette vérité absolue.

Prenez des instants de calme et de receuillement pour vous connecter à cet enfant.

Il existe des méditations à cet usage, mais vous pouvez très bien faire cela par vous-mêmes.

Pas de technique ni de méthode. Juste du coeur et de l’authenticité en allant à sa rencontre.

Vous pleurerez? Laissez venir et acceptez … C’est réparateur.

Vous rierez? Très probablement … laissez sortir aussi. Ça fait du bien.

Rappelez-vous ensemble des bons moments …

Ne rejetez pas les mauvais mais, au contraire, revenez dessus et, sous forme d’un dialogue spontané, posez-vous comme l’adulte qui, aujourd’hui, est à même de pouvoir réparer les malheurs de l’enfant d’hier. Cela peut vous sembler mièvre … ou pas. Crédible … ou non.

Entendre ses plaintes, c’est comprendre les vôtres. C’est apprendre à vous connaître.

Essayez l’expérience si elle vous tente. Et laissez venir ce qui émerge.

Après quelques jours ou semaines, vous pourriez être surpris des réponses qui vous viennent de l’intérieur.

Du reste, cet être endormi au fond de vous, prisonnier de ces blessures qui vous agitent aujourd’hui, a vécu une époque où l’acceptation de soi était une affaire toute naturelle.

Il vous rappelra aussi ces sensations. Elles sont encore en vous. Il n’y a qu’à s’y reconnecter.

Il est plus que certain qu’il y a ces réponses en vous. Elles existent dans vos mémoires.

En leur donnant un droit d’expression, vous aurez des éléments que rien ne peut acheter ni remplacer.

Et sans vouloir faire de prosélytisme, pourquoi ne pas jeter un oeil sur le texte “Et si tout n’était qu’une question d’acceptation de soi?” que vous trouverez sur cette plateforme.

Tout est lié et se complète!

Être aimé par les autres ne guérit notre guerre civile intérieure. Ce qui le fait, c’est d’être aimé par soi-même, s’accepter de la racine à la cime.”

Placide Gaboury

Vocation perdue ? Vraiment?

Avec le recul des années, il me semble aujourd’hui que mon propre chemin n’était pas un hasard.

Sans doute était-il nécessaire. Et quand je dis sans doute, je veux dire “sans aucun doute possible”.

Pour en arriver à cette conclusion, il aura fallu traverser l’océan émotionnel, la frustration. Dans mon cas, accepter l’aide aussi. La vraie. Celle qui, dénuée de tout jugement, permet la reconnnexion progressive à cette partie authentique de soi-même.

Non! la médecine n’aurait pas fait mon bonheur telle qu’elle est exercée aujourd’hui. Une pratique qui endort le symptôme sans tenir compte du trouble global dont il n’est que la manifestation.

Avoir été dévié de la route tracée d’avance m’a poussé à acquérir des connaissances et des perspectives dont j’aurais eu plus de mal à bénéficier si j’avais emprunté la voie unique soigneusement formatée par le système universitaire.

Ainsi, je me sens plus à même de servir mon propos qui est, et a toujours été, la prise en compte de l’individu dans sa pure totalité. Le mal dans ses racines et pas seulement dans ses manifestations de surface.

Pour ce qui concerne mon propre désir, je pourrais remplacer “médecine” par “aide” ou “accompagnement” ou “guidance”. De la même façon, chacun peut trouver le terme qui conviendrait le mieux à sa propre aspiration vitale. Ainsi, ce pourrait être l’art, l’expression quelle que soit sa forme, la lutte pour des causes en tout genre, la nature ou l’artisanat …

Quel serait le terme qui pourrait résumer l’appel qui résonne en vous?

Et quel que soit cet appel, les chemins qui peuvent vous y mener sont innombrables.

Prenez le temps d’y penser depuis le coeur!

La raison ne vous fournira que des réponses contaminées.

Le chemin du paradoxe est le chemin du vrai. Pour éprouver la Réalité, il faut la voir sur la corde raide. On ne juge bien des vérités que lorsqu’elles se font acrobates.”

Oscar Wilde

Ordre ou chaos?

Au final, derrière l’apparent chaos, se dessine un ensemble cohérent qui semble nous avoir mené tout droit vers ce qui pourrait être notre réalisation aujourd’hui.

C’est ainsi que nombre d’aspects sont vouées à être ignorées a priori.

Et c’est le temps, l’acceptation et la conscience qui finissent par en dévoiler la teneur et la logique, rétrospectivement. Il est rare que cela se fasse sans les doutes, les questionnements, et toutes les tempêtes émotionnelles qui vont avec.

Le voilà l’ordre latent d’un chaos apparent.

Car au fond, il n’y a aucun désordre.

Tout ce qui devait être, fût.

Tout ce qui est, est.

Et tout ce qui devra être, sera.

Fatalisme? Pas vraiment!

Tout se passe comme si une intelligence supérieure vaillait à nous guider à notre insu.

Chacune de nos expériences, des plus insignifiantes aux plus significatives, dans l’ordre précis où nous avons dû les vivre, nous ont menés vers ce que nous vivons aujourd’hui.

Et derrière l’apparence du doute, du manque, de l’égarement … Y a-t-il une promesse?

Sans aucun doute! Ne serait-ce que parce que quelque chose dort toujours au fond …

Une chose qui ne meurt jamais et vers laquelle nous sommes inexorablement attirés.

Alors, quelle pièce manque qui permet d’y voir plus clair et d’accomplir ce choix de l’âme ?

La seule condition est que cela sorte du coeur.

L’amour de soi qui favorise l’écoute profonde.

L’acceptation de soi jusque dans nos recoins les plus enfouis et parfois les plus sombres.

L’abandon de toute peur quant au jugement extérieur … intérieur … quant au résultat.

Mais au fond, tout cela est fortement lié.

Et au final, c’est la vibration d’une énergie unique portée vers la réalisation de soi.

Quel que soit le chemin parcouru ; quel que soit le temps nécessaire.

Alors tout semble s’organiser pour nous porter vers ce qui doit être : Nous! Dans notre entièreté.

Tout ce que nous cherchons à contrôler ne fait que nous éloigner de la quête.

Tout ce qu’il nous faut est déjà là … depuis toujours.

Reconnaître … Accepter … S’écouter … Et lâcher-prise car l’univers fera le reste … à sa manière.

C’est quantique mais c’est la vie.

Du chaos naît une étoile.”

Charles Chaplin

EN GUISE DE CONCLUSION … JUSTE CECI :

J’ai la faiblesse d’imaginer que si vous en êtes arrivés à ce stade de la lecture, c’est que tout ou partie de vous s’est identifié au contenu.

Alors, qu’est-ce que je vous souhaite?

Je souhaite avoir semé une graine d’optimisme en dépit de la noirceur du tableau.

Sans prosélytisme, sans aucune forme d’injonction à vous faire réaliser quoi que ce soit.

Car pour rester totalement fidèle à ma philosophie personnelle, je défends l’idée que mes propos restent du domaine de ma propre responsabilité. Par contre, c’est ce que vous déciderez d’en faire, selon vos désirs et vos besoins, qui relève entièrement de la vôtre.

Savoir si cette graine poussera reste du domaine de vos propres choix.

Rien ni personne ne devrait avoir sur votre existence que le pouvoir que vous décidez de lui donner.

D’autre part, il est des routes qui ne peuvent être sillonées qu’en état de solitude.

Même dans le cas précis où vous jugeriez qu’un accompagnement s’avèrerait nécessaire, un accompagnant digne de ce nom ne pourrait vous soustraire à votre propre implication.

En conservant ce rôle de guide au sein du processus, il oeuvrerait simplement pour l’accroissement de votre autonomie, votre liberté … en un mot, votre propre pouvoir sur vous même et l’expression de ce que vous avez à Être.

Quoi de mieux, pour conclure, que vous livrer cette citation de Mesmer, découverte par hasard au fil d’une lecture hasardeuse (mais le hasard existe-t-il?) et que je vous souhaite de pouvoir prononcer très vite :

[…] Toutes autres occupations me devinrent importunes : les moments que je leur donnais me paraissaient autant de vols faits à la vérité.”

Mesmer
L’auteur
Juan Manuel Salido Pena
Coach de Neurosciences Appliquées